Valérie Marchand : valeriemarchand1@gmail.com ou 01 45 44 00 35
Anne Santagostini : anne.santagostini@wanadoo.fr ou 01 64 97 84 84
L’association de psychanalystes Errata a été fondée en 1983, dans les suites directes de la dissolution de l’Ecole freudienne de Paris.
Elle s’est donné pour but de constituer des lieux et de déterminer des temps où le travail et les échanges puissent mobiliser le rapport
singulier de chacun avec la cause analytique. Elle met au fondement de son travail les élaborations de Freud et de Lacan.
Errata a
adopté des procédures de fonctionnement qui tiennent compte des conséquences des « effets de groupe », impossibles à éliminer.
Issue de cette réalité « communautaire » et autour d’elle, l’association fait de ces effets le ressort d’un nouveau travail.
Son champ d’application requiert la prise en compte des autres associations de psychanalystes qui se recommandent du même objet -
la psychanalyse - tout en fonctionnant à partir d’autres principes et suivant d’autres procédures.
La démarche se situe à l’opposé
de toute tentative de conciliation par recherche de consensus autour d’un système d’énoncés. L’association se place délibérément dans
une perspective où le rapport de travail, excluant toute nomenclature officielle, réactualise pour chacun, dans sa relation à l’autre,
l’impossibilité d’une fusion affective, d’une harmonie universelle ou d’une tutelle totalitaire.
Les divergences et la pluralité des
positions, tant au niveau des individus qu’à celui des groupes, n’entraînent pas fatalement séparation, mais plutôt relance du travail
des uns aux autres. De ce point de vue, la psychanalyse est une fin et non un moyen. Cette position ménage une place à ceux qui, n’exerçant
pas la psychanalyse, s’y intéressent effectivement.
Dans son refus de faire de la catégorie du jugement un absolu, l’association accepte de se confronter à des questions dont l’énumération – sous les titres d’enseignement, de transmission, de formation, de compétence, de devenir-analyste … - ne ferait que souligner les incertitudes mêmes de leur formulation. Aussi excentré qu’il paraisse, ce parti pris de refuser les discours dogmatiques vise à préserver la spécificité et la singularité que chacun entretient avec la psychanalyse. Le seul fait de sa persistance, condition de sa transmission, constitue déjà un enseignement.